sexta-feira, 29 de outubro de 2010

Fusillade entre soldats à la frontière des deux Corées

Le Monde


Des tirs ont été échangés vendredi 29 octobre entre troupes sud et nord-coréennes, à la frontière terrestre qui sépare les deux pays. D'après un responsable de l'état-major interarmes sud-coréen, ce sont les soldats du Nord qui ont ouvert le feu les premiers, tirant à deux reprises en direction d'un poste sud-coréen dont les soldats ont répliqué. Il n'y a pas de blessé côté sud-coréen, selon le ministre de la défense, et on ignore pourquoi les Nord-Coréens ont attaqué.

L'incident s'est produit près de la zone démilitarisée entre les deux pays, à Hwacheon, à environ 90 km au nord-est de Séoul. Les médias sud-coréens rapportent que les premiers tirs visaient une unité avancée à Cheorwon, dans la province orientale sud-coréenne de Gangwon. L'état-major sud-coréen a indiqué que les forces armées étaient prêtes à une mobilisation rapide, si nécessaire. Une équipe des Nations unies, chargée de veiller sur l'accord de paix, va enquêter.

DES RELATIONS TENDUES

Séoul a par ailleurs précisé qu'une réunion des familles séparées par la guerre de Corée, prévue pour samedi, était maintenue. Ces réunions doivent se dérouler entre le 30 octobre et le 5 novembre au mont Kumgang, un site touristique en Corée du Nord. Après deux ans d'interruption, le programme humanitaire de retrouvailles avait repris il y a un an.

Il avait à nouveau été interrompu après le torpillage d'une corvette sud-coréenne en mars, attribué par une enquête internationale à Pyongyang, qui nie les faits. Depuis ce torpillage et la mort de 46 marins sud-coréens, les relations se sont nettement tendues entre les deux Corées, même si plusieurs signes d'apaisement ont été observés depuis fin août.

Séoul a envoyé de l'aide alimentaire vers le régime reclus et la réunion des familles séparées, qui doit avoir lieu ce week-end, est le signe le plus tangible d'un réchauffement des relations diplomatiques. Les puissances régionales tentent en outre de relancer les négociations sur le programme nucléaire nord-coréen avec l'objectif de convaincre Pyongyang d'y renoncer en échange d'aide, énergétique notamment, et de relations normalisées.

A LA VEILLE DU G20

Quelques heures avant l'échange des tirs à la frontière, Pyongyang avait prévenu que les relations avec le voisin du sud pourraient souffrir de conséquences "catastrophiques" si Séoul continuait de refuser des négociations militaires afin d'apaiser les tensions. Ces discussions, qui avaient repris après deux ans d'arrêt, ont à nouveau été interrompues en septembre.

Des échanges de tirs se produisent de manière occasionnelle près de la frontière imposante qui sépare les deux parties de la péninsule, mais ces derniers coups de feu interviennent à un moment sensible pour la Corée du Sud, qui s'apprête à accueillir sur son sol plusieurs chefs d'Etat pour le sommet du G20, les 10 et 11 novembre, événement international le plus important dans ce pays depuis les Jeux olympiques de 1988.

Nenhum comentário:

Postar um comentário