segunda-feira, 6 de setembro de 2010

Obama va dévoiler un "New Deal" de 50 milliards de dollars

Le Monde

Le président américain Barack Obama doit dévoiler lundi 6 septembre un plan visant à allouer au moins 50 milliards de dollars – environ 39 milliards d'euros – aux infrastructures routières, aériennes et ferroviaires pour stimuler une relance économique encore timide à deux mois des législatives.

Pour faire cette annonce, le président doit se rendre au cœur de l'Amérique, à Milwaukee (Wisconsin), alors que ses alliés démocrates du Congrès en pleine campagne électorale peinent à convaincre des électeurs encore sous le coup de la récession.

Le parti du président, en pleine chute dans les sondages, pourrait connaître de fortes pertes lors du scrutin du 2 novembre où un tiers des sièges du Sénat et la totalité de ceux de la Chambre doivent être renouvelés.

CONSTRUCTIONS DE ROUTES, CHEMINS DE FER, AÉROPORTS

Qualifiant le nouveau plan d'"audacieux", un responsable de la Maison Blanche parlant sous couvert d'anonymat, a indiqué que les fonds seraient disponibles immédiatement et que des investissements significatifs seraient réalisés dès la première année. Le plan, d'une durée totale de six ans, prévoit la construction et la rénovation de routes, de chemins de fer et d'aéroports.

L'objectif de M. Obama est de stimuler une économie américaine toujours moribonde, où le taux de chômage stagne à 9,6 % de la population active, selon les chiffres officiels publiés la semaine dernière.

Mais pour que ces 50 milliards soient effectivement déboursés, le plan doit d'abord être approuvé par le Congrès. Or, il est peu probable que les élus l'examinent avant les élections de novembre.

HÉRITAGE DE HUIT ANNÉES D'ADMINISTRATION RÉPUBLICAINE

En outre, les adversaires républicains de M. Obama, opposants acharnés du plan de relance d'environ 800 milliards de dollars du président approuvé par le Congrès en 2009, devraient sans doute s'employer à combattre ce nouveau projet. Mais l'administration a précisé qu'elle travaillerait avec le Congrès pour que les dépenses soient couvertes, en réduisant les budgets dans d'autres domaines.

Etant donné la situation budgétaire américaine et le peu d'enthousiasme à Washington pour les législations coûteuses à quelques semaines du scrutin, la Maison Blanche a assuré qu'il n'y aurait pas de nouveau plan de relance massif comme celui voté en 2009 par le Congrès.

En effet, les adversaires républicains de M. Obama répètent à l'envi que le plan de relance a été un vaste gaspillage d'argent public qui n'a pas porté ses fruits. Face à ces critiques continuelles, M. Obama et ses alliés démocrates soulignent qu'ils ont hérité de huit années d'administration républicaine sous George W. Bush une situation économique catastrophique qui a mené à la pire crise depuis celle des années 1930.

100 MILLIARDS DE CRÉDITS D'IMPÔTS

M. Obama doit également se rendre cette semaine dans l'Ohio, un autre Etat fortement touché par la crise. Mercredi, à Cleveland, il devrait annoncer des allégements fiscaux pour les petites entreprises pour un montant de 100 milliards de dollars (77 milliards d'euros).

Selon le Washington Post de dimanche soir, ce plan devrait accroître et pérenniser les crédits d'impôts déjà existants pour la recherche-développement, pour favoriser les entreprises qui développent de nouvelles technologies sur le territoire et préservent les emplois américains. Ces mesures seraient financées par la suppression d'autres aides fiscales aux entreprises.

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