quinta-feira, 19 de agosto de 2010

L'aide au Pakistan, un "test majeur de la solidarité internationale"

Le Monde

Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi 19 août les Etats membres à agir d'urgence pour fournir l'aide promise au Pakistan dévasté par des inondations sans précédent, estimant que ce désastre constituait "un test majeur de la solidarité internationale".

M. Ban, qui s'exprimait à l'ouverture d'une séance extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU sur l'aide au Pakistan, a comparé la catastrophe à "un tsunami au ralenti", dont "le pouvoir de destruction va s'amplifier avec le temps".

Il s'est réjoui du fait que la moitié des sommes réclamées par l'ONU le 11 août – 460 millions de dollars – pour l'aide d'urgence au Pakistan avait déjà été réunie. Mais, a-t-il dit, "il faut la totalité de ces ressources, et il les faut maintenant".

"L'HEURE DE VÉRITÉ"

"Les engagements de dépenses que vous prendrez aujourd'hui doivent être suivis d'actions, d'actions qui auront un impact sur le terrain", a lancé M. Ban aux représentants des cent quatre-vingt-douze Etats membres. Après lui, une quarantaine d'orateurs, dont le ministre des affaires étrangères pakistanais, Shah Mehmood Qureshi, et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, ont pris la parole.

Mme Clinton a annoncé que Washington portait à 150 millions de dollars l'aide versée aux sinistrés, appelant dans le même temps les extrémistes islamistes à observer une trêve en signe "d'humanité". La chef de la diplomatie américaine a déclaré à la chaîne de télévision pakistanaise Dawn TV que son gouvernement allait accroître son aide, actuellement de 90 millions de dollars. Elle a précisé qu'elle ferait officiellement cette annonce lors d'une séance extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à cette crise humanitaire et prévue à 15 heures (21 heures en France) jeudi.

Elle a appelé les Américains à "s'empresser de venir en aide" aux Pakistanais victimes des inondations en soulignant que c'était "l'heure de vérité – pas seulement pour les Pakistanais mais pour nous tous". "Actuellement, plus de vingt millions de Pakistanais sont touchés par la pire catastrophe naturelle dans l'histoire du Pakistan. C'est plus que la population de l'Etat de New York", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

43 MILLIARDS DE DOLLARS DE PERTES

Le ministre pakistanais Shah Mehmood Quereshi a lui affirmé que la communauté internationale ne devait pas permettre aux "terroristes" de tirer parti des inondations dans son pays, dont il a évalué le coût à plus de 43 milliards de dollars.

"Il faut faire face d'urgence aux énormes bouleversements causés par les inondations et aux pertes économiques subies par des millions de Pakistanais", a dit le ministre des affaires étrangères pakistanais. "Si nous échouons, cela pourrait remettre en question les difficiles progrès accomplis par notre gouvernement dans notre guerre contre le terrorisme. Nous ne pouvons pas permettre que cette catastrophe profite aux terroristes", a-t-il ajouté.

Le désastre, qui a tué plus de 1 500 personnes et en affecte au moins 20 millions en tout, "nous frappe durement à un moment et dans des régions où nous sommes en pleine guerre contre des extrémistes et des terroristes", a-t-il insisté. "Nos pertes matérielles dépassent les 43 milliards de dollars," a indiqué en outre M. Qureshi.

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